Blanchiment dentaire : les techniques et les risques

Rédigé par mgc-prevention.fr

Vous rêvez d’un sourire hollywoodien aux dents blanches et éclatantes ? La multiplication, ces derniers temps, des « bars à sourire » laisse croire ce rêve accessible... Mais prudence, ces techniques comportent des risques pour la santé ! Avant de se lancer, il est important de connaître la cause de la coloration dentaire et consulter un chirurgien-dentiste pour choisir la solution la plus adaptée à son cas. Suivez nos conseils avant de partir le mors aux dents !

> Les causes de coloration des dents

Il existe deux types de coloration de l’émail dentaire :

  • La coloration superficielle. Elle est due au tabagisme, à une hygiène bucco-dentaire insuffisante ou à la consommation d’aliments colorants (café, thé, fruits rouges, curry, safran…). Pour ce type de coloration, les techniques les plus courantes sont généralement suffisantes pour obtenir de bons résultats.
  • La coloration profonde. Elle peut être due à une prise de tétracyclines (antibiotiques) pendant l’enfance, à un excès de fluor, à la perte de vitalité de la pulpe dentaire ou à certains produits d’obturation dentaires. Ce type de coloration est plus complexe à traiter et nécessite une intervention intra-dentaire afin d’appliquer un produit à l’intérieur de la dent au contact de la dentine.

Le choix de la technique d’éclaircissement dépend de la cause de la coloration dentaire, il est donc recommandé de prendre conseil auprès de votre chirurgien-dentiste.

> Le détartrage : la première étape !

Le détartrage est un « passage obligé » avant tout blanchiment. Il doit être pratiqué par un chirurgien-dentiste et consiste à éliminer le tartre et la plaque dentaire par « grattage », puis à polir la surface de la dent pour recréer un environnement sain et faciliter le nettoyage des dents.

Bien souvent, en cas de coloration superficielle, ce simple détartrage peut être suffisant. Dans le cas d’une coloration nécessitant d’autres soins, il permet de préparer la dentition à recevoir le traitement.

> Les techniques en vente libre

  • Le dentifrice à action éclaircissante. C’est une pâte abrasive qui, utilisée en alternance avec le dentifrice habituel, va polir progressivement et en douceur la surface de la dent afin de faire disparaître les taches.
  • Les « kits de blanchiment ».Ils se présentent sous forme de bandelettes, stylos… et contiennent du peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée), du peroxyde de carbamide ou du perborate de sodium. Ces produits ont un fort pouvoir oxydant et permettent de décolorer la substance colorante. En vente libre, sans prescription, utilisables par tous, ils sont soumis à la réglementation en vigueur qui impose une faible concentration en peroxyde (au max : 0,1%) pour un usage sans risque particulier.

> Les techniques du chirurgien-dentiste

Les gels à forte concentration de peroxyde d’hydrogène. Le gel décolorant est appliqué dans une gouttière. La gouttière est ensuite placée sur la denture afin que le produit reste en contact avec les dents. Le traitement se pratique en une ou plusieurs séances. La première séance est toujours réalisée par le praticien dans son cabinet. Des séances supplémentaires à domicile peuvent être prescrites au patient.

Les produits utilisés en cabinet dentaire contiennent entre 0,1 et 6 % de peroxyde d’hydrogène. Ils ne peuvent être vendus qu’aux chirurgiens-dentistes. De plus, le premier traitement est limité et ne peut être effectué que par les seuls praticiens. Ce traitement est réservé aux plus de 18 ans.

Parfois, l’utilisation d’un gel à base de peroxyde d’oxygène peut être associée à une exposition des dents à la lumière de lampes froides.

Ces traitements sont à réserver en cas de coloration fortement gênante ou pathologique. Pour des raisons esthétiques, le risque n’est pas justifié.

> Et les « bars à sourire » ?

Depuis quelques temps, des bars à sourire se développent en France. Ces entreprises proposent un blanchiment des dents associant gel et exposition à une lumière froide. Ce traitement dure de 3 à 6 mois si l’on évite de consommer des produits colorants. Le conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes a alerté les autorités sanitaires nationales sur les doutes qui existent concernant les produits utilisés dans ces « bars à sourire ». En effet, les résultats affichés – plusieurs nuances d’éclaircissement gagnées en une séance de 20 minutes – laissent craindre l’usage de produits plus puissants que ceux autorisés (moins de 0,1 % de peroxyde d’hydrogène). De plus, le personnel n’a aucune formation médicale. Il existe pourtant des risques dont les clients doivent être informés.

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